Des murs aux fourneaux, des chorégraphies aux assiettes, il n’y a parfois qu’un pas. Que l’outil soit une bombe de peinture, une paire de baskets ou une spatule bien huilée, l’esprit est le même. Street art et street food, c’est surtout 3 mots : création, improvisation, expression. Street art et street food, c’est une culture commune : urbaine, vibrante, DIY, née dans la rue et pour la rue. Et si on allait découvrir ces cultures qui sont devenues bien plus que de simples trends ?
Une culture née hors cadre, dans la street
Le street art est véritablement né dans les années 1960 aux États-Unis avec le « Graffiti writing » lancé par deux artistes de Philadelphie, Cornbread et Cool Earl. Et même si la street food existe depuis des centaines d’années de par le monde, c’est vraiment à la fin des années 1870 qu’un Allemand a vendu ses premiers hot-dogs à Coney Island, avant que les food trucks n’envahissent les trottoirs des villes pour nourrir les ouvriers affamés et les secrétaires pressées… et que le rap et le hip hop, musiques urbaines par excellence, ne fassent leur apparition !
Ni musées pour le street art, ni restos étoilés pour la street food. Ils ne s’exposent pas sur des murs blancs ou dans des assiettes en porcelaine : ils sont nés sur le béton, sur les trottoirs, sur les murs ou dans les food trucks. Là où les ouvriers avaient faim de nourriture, et les artistes de reconnaissance. Libre cours à l’imagination, sans carcans ni entraves.
Ces deux-là ne pouvaient donc pas se rater !
La rue, c’est l’atelier du quotidien, une toile ouverte pour les graffeurs, une scène libre pour les danseurs ou les cuisiniers de rue. Dans un coin de mur ou au bord d’un parc, une fresque explose de couleurs pendant que des street fries à la mexicaine crépitent dans une friteuse. L’un nourrit l’œil, l’autre l’estomac et les deux réveillent les sens !
Street art et street food : créativité, accessibilité, spontanéité
Street art et street food partagent une esthétique forte. Ils captent l’attention, créent la surprise, déclenchent des émotions. Un mural XXL aux motifs psychédéliques, un rainbowl acidulé : même choc visuel, même envie d’immortaliser l’instant. L’un se mange des yeux, l’autre se mange tout court.
Mais surtout : ils sont accessibles. Gratuit pour l’un, bon marché pour l’autre. Pas besoin de code, pas besoin de dress code. Ce sont des formes d’expression populaires, inclusives, joyeuses et parfois, voire souvent, engagées. Une fresque peut porter un message politique comme les œuvres de Banksy. Un plat peut rendre hommage à une culture minoritaire.
Faim, colère, joie, fierté : ici, tout passe sans filtre. C’est ça, Jamais Trop Street !
La ville comme terrain de jeu
Les artistes de rue et les chefs nomades s’approprient l’espace urbain pour casser les codes, détourner les usages, revaloriser l’ordinaire. Un mur devient peinture. Une ruelle devient une scène. Un trottoir, une cantine. On sublime un quartier avec une œuvre, on donne de la saveur à un coin de béton. C’est une manière d’habiter la ville autrement, de la rendre plus belle, plus humaine, plus vivante, de créer une galerie d’art à ciel ouvert.
Dans ce décor de béton, les fruits et légumes frais apportent leur touche de nature. Dans un wrap de légumes, un smoothie acidulé ou une salade twistée, ils rappellent que manger frais, local et responsable, c’est cool, coloré et ça donne du pep’s. Comme une tache de vert sur un mur gris, ils ramènent le vivant dans l’urbain, la touche de fraîcheur, le petit truc en plus qui fait passer un plat de « ouais » à « wouah » !
Burgers, empanadas, kebabs, pad thaï, quésadillas, bowls, hot-dogs, pizzas, fries… chacun mange ce qu’il veut comme il veut. C’est la liberté sur un terrain de jeu immense !
Street art et street food : quand les mondes se rencontrent
Partout en France, les ponts entre street food et street art se multiplient.
- Au Lyon Street Food Festival ou à Yardland, les fresques se peignent en live pendant que les stands font voyager les papilles.
- Dans la rue, des cheffes mixent les influences comme on assemble un collage : libérées, métissées, décomplexées.
- Certains collectifs vont plus loin encore en organisant des ateliers où l’on cuisine et où l’on peint, pour des jeunes, des publics précaires, des curieux.
- Des quartiers de villes comme Athènes, Toronto et Copenhague sont entièrement dédiés à la culture street : food, graffs, potiers, souffleurs de verre, danseurs mais aussi jongleurs et acrobates. Une véritable culture du “vivre dehors”.
Ce que ça donne ? Des plats comme des graffitis : spontanés, colorés, généreux. Des œuvres comme des recettes : pleines de couches, de textures, de goûts venus d’ailleurs. Une même énergie brute, une même envie de créer du lien.
Mixez musique, arts visuels, danse et gastronomie et vous aurez un tableau débordant d’énergie et de jeunesse.
Rien n’est Jamais trop street. Ni une fresque XXL, ni un kebab veggie flamboyant. Ni une punchline taguée en grand, ni une danse improvisée sur un trottoir. Car c’est là que tout commence : dans l’audace, l’envie, le partage. Dans le fait main. Dans le cœur. Au cœur de la street !