


La sapotille, appelée aussi nèfle d’Amérique, connue des Européens depuis plus de trois siècles, reste cependant peu fréquente sous nos latitudes. On lui prête néanmoins, depuis longtemps, des propriétés médicinales et nutritives.
La sapotille apparaît pour la première fois dans l’Odyssée d’Homère. L’auteur y raconte l’arrivée d’Ulysse et de ses compagnons chez les Lotophages, un peuple mythologique. Ces derniers leur font goûter le fruit dont ils se nourrissaient : le lotos, qui n’est autre que la sapotille.
Le fruit s’épanouit sur les rivages chauds de la Méditerranée. Il constitue ainsi, selon Théophraste, la nourriture exclusive des armées pendant les guerres puniques entre l’Empire romain et Carthage (Ve-IVe siècles av. J.-C.).
Au Moyen-Âge, la sapotille est utilisée par les médecins arabes comme ingrédient de base de sirops pour soigner rhumes, toux et enrouements.
Introduite au XVe siècle dans les Antilles, le fruit n’est découvert par les Européens qu’au XVIIIe siècle.